L'art musical, prodigieux trésor venu d'Italie

Mardi 8 février 2022

 

Conférence d’Annie ALMUNEAU

A travers une audition chronologique de musiciens italiens, Annie Almuneau nous montre l’évolution de la musique, technique et composition, du chant grégorien aux auteurs les plus modernes.

La musique occidentale trouve ses racines en Italie. Le chant grégorien, et la façon de le noter sur des portées de quatre lignes (au départ) y sont nés avec l’invention de l’imagerie musicale. Les luthiers s’y sont développés, et Crémone en reste encore le premier centre. C’est aussi la source de l’opéra et du madrigal. Ou encore de l’organisation des musiciens en plan d’orchestre. Inutile de rappeler que le piano forte, comme son nom l’indique, vient d’Italie. On lui doit aussi les théâtres disposés en fer à cheval pour que tous voient (et se voient !), leur scène en légère pente, la coupole pour l’acoustique, le lustre, la machinerie.

Il ne faut pas s’étonner que la langue italienne soit si musicale (Ndlr) !

C’est encore un moine italien qui donne aux notes un nom en s’inspirant des premières lettres d’un hymne à St Jean Baptiste : UTque…REsonare…Mira…FAmuli…SOLve…LAbi…Sancte Ioannes.

Nous écoutons sans surprise (mais avec bonheur) des extraits successifs de Frescobaldi, Monteverdi, Scarlatti, Pergolese, Vivaldi, Paganini, Bellini, Donizetti (Ah ! le merveilleux duo de flûte et soprane de l’air de la Folie dans Lucia de Lammermoor !), Verdi ou Puccini. Mais nous découvrons l’inconnu Zipoli dans une gigue grâce à la flûte d’Annie Almuneau, et quand même un concerto pour Piccolo de Verdi qu’on entend rarement, brillamment joué par Annie.

Enfin nous découvrons que le Dies irae a été mis à toutes les sauces jusqu’à Jean Yanne ! Ou que la musique d’Ennio Morricone peut avoir l’air fort classique avec flûte, piano et soprane en interprètes. Et la conférence se termine sur le Boléro d’Elena de Verdi dont les notes allègres achèvent de nous régaler.

Un grand merci et un grand bravo à Annie pour ses talents de flûtiste et de conférencière. Et un grand regret pour les deux musiciens qui devaient nous enchanter en direct, Ludovic SELMI au piano et Cécilia ARBEL, soprano, cette dernière s’étant blessée la veille de la conférence. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement. Merci aussi aux artistes d’avoir réalisé un enregistrement de cette qualité au prix d’un travail considérable, enregistrement qui nous a permis d’entendre ces superbes interprétations.

Claudine Laurent

 

 

 

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Date de dernière mise à jour : 20/02/2022