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Boccace, conteur drolatique et critique

28 novembre 2017, Boccace


Boccace essai affiche copie 1Boccace, conteur drolatique et critique 


Claudine Laurent, présidente de l’AFIVI,  était visiblement ravie d’accueillir un public très nombreux auquel elle souhaitait faire partager sa passion pour Boccace. La conférence, menée avec un enthousiasme communicatif, était accompagnée d’une sélection iconographique savamment orchestrée avec l’aide de Gérard Guyot.

Le choix de Boccace était au cœur d’un cycle inspiré par la Toscane, où San Miniato, ville jumelle de Villeneuve-lez-Avignon, est toute proche de Certaldo, cité où Boccace est né et a vécu (1313-1375).  À cette époque, le territoire qui devait beaucoup plus tard devenir l’Italie, était composé d’une douzaine de petits états souvent rivaux qui ne partageaient ni la même langue ni la même culture. ?

Il a été rappelé que la première œuvre publiée en toscan, et non plus en latin, fut "La Divine Comédie" de Dante Alighieri (1265-1321), suivie par l’œuvre poétique de Pétrarque (1304-1374). Avec Boccace,  ce sont les trois grandes figures qui marquent les brillants débuts de la littérature italienne. La richesse de leur production littéraire a été servie par les débuts de l’imprimerie.

En 1348, alors que la peste frappait l’Italie et une grande partie de l’Europe, Boccace imagina que dix jeunes gens et jeunes filles qu’on avait éloignés de Florence pour fuir le fléau, avaient décidé que, sur 10 jours, chacun d’eux  raconterait aux autres une nouvelle, soit  un total de 100 récits rassemblés dans Le Decameron (étymologiquement : dix journées),  première grande œuvre en prose de langue italienne.?

Les nouvelles qui composent Le Decameron, dont il nous a été donné plusieurs exemples,  sont richement illustrées. Elles offrent une agréable alternance de tonalité entre les récits légers, voire lestes, au ton badin, la célébration de vertus telles que l’amitié, le sérieux, mais aussi les intrigues, et même le tragique, ou encore la mise en scène des vices réels ou supposés du clergé et de la bourgeoisie, toujours dans un style vif et plaisant. ?

Des cinéastes se sont inspirés du Decameron, notamment Pasolini. Plus récemment, Paolo et Vittorio Taviani, natifs de San Miniato, ont adapté 5 nouvelles du Decameron dans le film "Maraviglioso Boccaccio", ou "contes italiens" (2014).?

Le public, ravi, a été enchanté lorsqu’en conclusion,  Claudine Laurent et Jean-Marie Ferrier, baryton, ont interprété "Angelica Beltà", et "Ecco la primavera", deux chansons de Landini, auteur toscan de l’Ars Nova.

La soirée s’est terminée autour d’un apéritif très convivial !

?Danièle Thévenin

Ci dessous : Quelques photos de la conférence (d'Anne-Marie Adubert ) et vidéo du moment musical (chantal Colomban).

 

Date de dernière mise à jour : 18/02/2022